« Nous sommes en effet un réseau qui embrasse le monde entier, un véritable témoignage que la fraternité universelle est non seulement possible mais déjà présente ! »
C'était le message initial adressé aux 300 points d'écoute disséminés sur la planète. Il est difficile de dire combien de participants ont pris part à ces trois jours de réflexion et de dialogue sur les grandes questions, profondes et importantes, qui habitent chacun d'entre nous. C'était un moment pour approfondir la recherche du sens le plus vrai vers lequel les différents choix de vie peuvent être orientés.
Les présentateurs soulignent l'opportunité pour toutes les personnes connectées de « pouvoir nous donner l'un à l'autre ce que nous vivons et essayer ensemble d'écouter cette voix subtile qui, au milieu de tous les bruits et cris qui nous entourent, veut atteindre notre Cœur pour nous faire vivre la plus belle aventure qu'est la Vie ».
Mais une vocation ne trouve pas son sens uniquement dans une réalisation de soi, elle n'est pas seulement une affaire privée, un choix personnel. Une vocation, quelle qu'elle soit, est aussi un cadeau pour le monde entier.
Les guerres qui ensanglantent notre monde interrogent fortement sur e sens des choix personnels et soulignent l'urgence d'hommes et de femmes engagés dans l'unité et la paix. « La guerre nuit à toute l'humanité. La paix commence à l'intérieur de chacun d'entre nous », affirment les présentateurs, qui invitent chacun à prier pour la fin des conflits et proposent également un lien sur You Tube avec la chapelle Mariapolis Foco.
Guidés par la richesse de l'Évangile, comme les premiers disciples, ces jeunes se sont réunis pour écouter la Parole : celle d'un homme qui sème son champ.
L'apport est fort : « La Parole, si elle est accueillie et vécue, peut être la source qui alimente et oriente les choix de notre vie. Comme dans la parabole que nous venons de lire, la Parole peut être cette graine qui atteint notre cœur, au plus profond de nous-mêmes et, si elle trouve les bonnes conditions, si nous prenons soin du " terreau " de notre cœur, elle pourra germer et nous conduire à une vie pleine, au bonheur que Dieu dans son Amour infini a prévu pour chacun de nous. La graine dans la bonne terre porte du fruit : vivre la Parole nous aide à comprendre à quelle vocation nous sommes appelés ».
« Gardons cette graine, prenons-en soin ensemble : alors un Appel fleurira pour chacun de nous. Comme nous le rappelle la parabole, les risques et les difficultés ne manquent pas ».
Savoir déplacer les milliers de pensées, les nombreux soucis, les émotions, les sentiments, la fatigue, le travail fatiguant, cette relation personnelle difficile... bref, tous les stimuli bruyants que nous portons en nous. Et découvrir quelque chose dans ce Silence.
Une proposition audacieuse en ces temps agités : prêter attention à la voix la plus subtile. « Est-ce vraiment moi qu'elle appelle ? La voix me parle du sens authentique de ma vie, elle me dit que ma vie est un don, elle me parle de VOCATION. Mais qu'est-ce que la vocation ? »
Davide, d'Italie, témoigne : « En regardant en arrière aujourd'hui, je peux reconnaître certains passages de ma vie dans lesquels l'ouverture aux autres, le désir de servir, la conviction qu'un monde uni est possible, ont permis à la vocation que je vis aujourd'hui de naître. Avec le temps, j'ai compris que le premier appel de chaque personne, puissant et universel, est l'appel à l'Amour. Si nous cultivons cette terre, si nous vivons avec passion, il est certain que notre vocation spécifique, quelle qu'elle soit, deviendra claire ».
Il n'est pas facile de répondre, nous pouvons avoir peur. Nos peurs peuvent être des barrières qui étouffent la Voix comme des épines qui ne laissent pas pousser la plante. Comment y faire face ? Tommaso Bertolasi, philosophe et professeur à l'Institut universitaire Sophia de Loppiano, répond à cette question. Il commence par analyser les différentes peurs : la peur de se perdre soi-même, la peur de perdre sa relation avec les autres, la peur de perdre sa relation avec les choses.
Puis il conclut en ouvrant des horizons inimaginables.
« Nous avons parlé de notre fermeture dans notre relation aux choses, en abordant les thèmes des biens de consommation et du travail ; puis nous nous sommes penchés sur notre relation aux autres, en nous concentrant notamment sur leur approbation et sur la relation de couple ; enfin nous avons interrogé notre relation à nous-mêmes, en parlant des échecs et des choix. Pourquoi, pourrait-on se demander, n'ai-je pas parlé de la relation avec Dieu ? Parce que tout ce que nous avons dit jusqu'à présent se déroule dans la relation avec Lui. Dieu est celui qui se tient à la porte de nos vies et qui frappe ; si nous écoutons sa voix et ouvrons cette porte, il vient habiter en nous (Ap 3,20). Lorsque nous nous refermons sur nous-mêmes pour tenter de sauver notre fragilité, lorsque nous avons peur, la porte reste fermée et nous ne pouvons pas entendre la "voix". Mais lorsque nous nous abandonnons à Dieu, il nous inonde de son amour. S'attarder sur l'autre est une façon de dire l'amour, et ce n'est que dans l'amour que nous pouvons entendre la "voix". La vocation, en effet, est avant tout une immense histoire d'amour. »
La joie et la liberté de pouvoir réaliser cette histoire d'amour unique et personnelle : beaucoup en ont fait l'expérience durant ces trois jours. Maintenant, la réponse réside dans le choix personnel.
